Cette série de 2 planches (241 & 242) a été lancée en réaction au 100ème anniversaire du manifeste futuriste de Marinetti, publié dans le Figaro le 20 février 1909. Le texte de Marinetti qui flirtera plus tard avec le faschisme, prône l'amour du danger, la témérité, le courage, l'audace, la révolte, le mouvement agressif, l'insomnie fiévreuse, le pas de course, le saut périlleux, la gifle, le coup de poing, la beauté de la vitesse, la lutte, la guerre, la destruction, l'anti-féminisme et l'industrie.
Viva Pascal !
Hélas, ma bourse personnelle est plutôt en dépression en ce moment et je dois freiner mes envols artitico-hédonistes.
Ceci dit,
le futurisme, Marinetti et sa bande n'ont jamais été ma tasse de thé, mais plutôt mon café ultra-amer, ultramarino, coloniale, chemise-noire !
Son mouvement a été le principal suppôt artistique du fascisme en Europe. Marinetti et ses émules, comme Pessoa au Portugal entre autres, me donnent du point de vue idéologique la nausée. Son manifeste artistico-politique me donne une nausée aggravée, me donne le vertige du monde, d'un monde qui se dérobe sous mes pieds, inéluctablement...
Comme dans un cauchemar où t'as beau crier :
— Maman, j'ai peur ! Arrêtez tout je vous en prie !
...et l'article 9 me fait carrément gerber d'angoisse et dégoût — je gerbe et je dégueule ! C'est dégueulasse d'habiller la guerre de vertus curatives & prophylactiques ! C'est dégueulasse d'associer l'anarchisme (je ne suis pas anarchiste, je le précise) à une telle immangeable salade italienne confectionnée par Mussolini.
Avec ce con de Marinetti il n'y a même pas le secours d'une lecture au deuxième degré, c'est du brut de connerie pure beurre ! Un vrai festival d'abrutis drogués par le no future ! L'Italie de Berlusconi qui fête actuellement le futurisme avec tant d'apparat me laisse de glace... En espérant que ni moi, ni toi, ni tous les autres, ne finissent raidifiés par tant de vitesse, tant de fureur, tant de chaos, tant de funeste "révolution", tant de patriotisme, voir, utra-nationalisme !
— Cependant, nous voilà dans le retour du contexte socio-politique des années 20... Peut-être en pire !
En ce moment, à choisir, je préfère encore un autre italien à l'honneur en ce moment à Paris : le génial auto-plagieur De Chirico et son pictor classicum sum décalé et auto-destruteur !
J'espère qu'On les aura ! Certes, mais soyons précis : les fafs !