"...voilà que les formes se culbutent se tumultent dans la haine des sanglots électriques ce n'est pas ma faute mais qu'est ce que j'ai fait quand elle implore mes lèvres saignent il me semble que la terre tourne à l'envers il me semble qu'un poing s'abat sur mon crâne je la sens qui pue qui bave qui se vrille d'intentions baroques ô te dire que je me structure dans l'arcane de la chair & dans la chair blafarde dans la chair cambrée jusqu'à l'orifice de la métamorphe je m'empare de chaque poison de chaque vertige de chaque lame jusqu'au sang des strates les plus sexuelles jusqu'à l'ogive offerte aux formes des menstrues du sang du sexe ouvert dans la remontée d'air je bondis jusqu'à la saillie de l'oesophage vivant comme je brandis ce que je ne veux plus de ce corps de ce monceau de vomissures ce que je ne veux plus de ce qui est putréfié tuméfié écarquillé ce que j'accroche ce que je crache..."

Décrétale XXXème de Paul Sanda, in Atelier de Jean-Paul Longin, 1999.

Souvenirs d'un Oeil brisé.
Lecture en la Cité du Téméraire.
Travail plastique sur photo.

Paul Sanda, Rafael de Surtis Éditions