Déposée dans la "crypte" l'oeuvre a mûri dans nos caves comme un bon vin ; elle y a pris du sens et du corps. D'individuelle son expérience du deuil est devenue universelle. La collection de l'enfant, musée en réduction, est devenue symbolique de cette démarche à la source de notre travail de conservation : l'élimination, le tri par le temps de ce qui peut ou doit se conserver et aboutit ainsi à une transformation de l'objet initial qui, d'anecdotique et personnel, devient une épure presque abstraite, un vitrail. Au-delà des souvenirs personnels, il y a les souvenirs des lieux et de la vie passée qui les habita. Nos mémoires sont encombrées de souvenirs inutiles - mais essentiels - que le temps seul finit par trier et ordonner ou éliminer. La même démarche d'abstraction a conduit Didier Serplet à sortir de lui-même pour mieux se retrouver dans ces "laissés pour compte du petit patrimoine" auxquels il s'intéresse aujourd'hui.
Béatrice Rolin
Conservateur en chef du Musée d'Angoulême

Les trous, les cachettes et les passages, les vestiges enfouis, les "trappes et oubliettes", tout ce qui est souterrain, tout ce qui touche à la mémoire, le noir, tout ce qui est enfoui dans la terre ou le sol, on l'a appelé d'ailleurs "le terreux", Didier Serplet en a fait sa quête, son sacerdoce, le thème de son travail et sa raison de vivre.
Catherine Monson

DIDIER SERPLET • ARTISTE PLASTICIEN

TESTAMENT D'ENFANCE • CERCUEIL À JOUETS 1978 • VITRAIL SOUVENIR D'ENFANCE • MONTER AU GRENIER DESCENDRE À LA CAVE • LES TROIS OGIVES

LE MUSÉ D'ANGOULÊME • entrée principale : square Girard II • www.angouleme.fr/museeba

Design : tcharpentier.com

2010 PHOTOS DS RECTO VERSO 2016

carte offerte - ne peut être vendue - reproduction interdite - © D.S.